Présentation : Julien Marcandier
Photos de l'auteur et de Guillaume Didier
Ca faisait longtemps que je voulais piloter
un Gee Bee R2, le fameux tonneau volant. C'est un avion légendaire
qui possède une gueule vraiment hors du commun. Quand j'ai découvert
que E-Flite en proposait un en kit, je n’ai pas hésité
à me lancer.
Caractéristiques
Nom : UMX Gee Bee R2
Marque : E-Flite
Envergure : 51 cm
Longueur : 35 cm
Surface : 4,7 dm²
Poids : environ 100 g
Moteur : brushless outrunner BL 180 3000 KV
Hélice : 5.25"x3.5"
Batterie 2 S 7,4 volts 25 C
Réception : 4 voies avec système de stabilisation
AS3X compatible DSM2 ou DSMX
Les lignes de ce Gee Bee R2 sont parfaitement
reproduites, l'avion sort tel quel de sa boîte.
Impossible d'en connaitre l'échelle si l'auteur ne posait
pas à côté du microbe : 51 cm d'envergure et
100 g en ordre de vol !
L'avion mérite
bien son surnom de "tonneau volant". Un volumineux fuselage
englobant un énorme moteur, flanqué par deux moignons
d'ailes.
Le module de stabilisation AS3X
permet d'obtenir des trajectoires tirées au cordeau. L'engin
vole comme sur des rails, à peine sensible au vent.
Le kit
Après 3 mois d’attente, (je l’avais réservé
aussitôt après l'avoir découvert), mon colis arrive
enfin. La boîte en carton et polystyrène est de taille
moyenne et joliment décorée ; elle pourra également
servir pour le transport afin d'éviter d’endommager le
frêle appareil.
A l’ouverture, on a tout de suite un aperçu de la masse
de travail pour mettre en œuvre l’appareil, c’est-à-dire
ABSOLUMENT RIEN ! L'avion est totalement prêt à voler,
assemblé, décoré et équipé. Le plus
long sera de charger la batterie et d’appairer la réception
à votre télécommande (à ce sujet, je rappelle
que le module de réception est compatible en DSM2 ou DSMX, c’est
tout).
Pendant que j’attends que ça charge, je décide de
lire le manuel qui est livré en plusieurs langues dont le français.
Il n’y rien de particulier sauf pour le réglage de la dérive
qu'il faut caler de 1 mm à droite. En fait, c’est le seul
"travail" que j’ai eu à faire et ça m'a
pris à peine 10 secondes...
Le faux moteur bien visible
sous l'immense capot est imprimé. Sous le capot, une bande
de plastique protège efficacement le matériau des
atterrissages sur le nez.
Etant donné la
finesse du profil d'aile, les haubans supérieurs et inférieurs
sont bien sûr fonctionnels.
Verrière transparente, tableau de bord et poste
de pilotage habité...
Le train d'atterrissage est caréné. La partie
avant est également protégée.
Le haut de la dévire est renforcé pour encaisser
les passages sur le dos à l'atterrissage.
La minuscule roulette de queue est directrice, solidaire
du volet de direction.
Je passe donc à l’examen de l’avion.
Il n’y a pas dire, il est vraiment beau et bien fait. La fabrication
fait appel au polystyrène moulé. L'aspect de surface est
relativement lisse, et les lignes de structure et cotes de cheval sur
le fuselage et sur l'aile joliment reproduites en relief.
Je m’attarde toutefois sur quelques détails qui me surprennent
un peu. En fait, toutes les parties susceptibles de frotter ou de toucher
en cas de capotage à l’atterro sont en matière plastique,
teintée de la même couleur que les zones qu'elles protègent.
Je trouve l’idée assez bonne mise à part qu’il
a rien sur les saumons d’ailes.
Les haubans en joncs carbone sont réellement fonctionnels vu
la faible épaisseur de l’aile qui supporte également
le train.
Toute la partie supérieur du capot s'ouvre pour accéder
à la radio, et plus particulièrement à l'emplacement
de la batterie. La fixation du capot est assurée par des aimants.
Le petit moteur brushless entraine une hélice spécialement
étudiée pour rester efficace malgré l'immense capot.
Pour le reste du contenu, vous avez des scratch dans un petit sac, une
batterie 2 S de 200 mAh avec une prise dont je ne connaissais pas le
modèle et enfin un chargeur livré avec équilibreur
intégré.
Le petit moteur brushless
entraine une hélice spécialement conçue pour
être efficace malgré le grand capot.
Toute la partie supérieure, fixée par des aimants,
se retire pour accéder à la radio et notamment à
la batterie de propulsion en 2 éléments.
Dans le fuselage, la platine électronique intègre
deux servos, le récepteur et le système de stabilisation
assistée AS3X.
Les ailerons sont actionnés par des servos linéaires
collés directement à l'intrados. Ils restent cependant
discrêts, au sol comme en vol.
Enfin, le chargeur livré avec le kit m’indique
que la batterie est chargée. Je la branche sur le Gee Bee et
allume ma télécommande en mode appairage. Au bout de 10
secondes, une petite sonnerie m’indique que c'est appairé
(je précise que lorsque l’on met l’avion sous tension,
il ne faut pas y toucher pour que les gyros se mettent en fonction pendant
environ 5 secondes).
A mon grand étonnement les commande sont correctement alignées,
il n’y a pas de trim à régler.
Les débattements ne sont pas excessivement grands sauf pour les
ailerons où j’ai diminué le débattement de
25%.
Le centrage quant à lui est à 26 mm du bord d’attaque.
La cellule presque intégralement en
polystyrène reproduit parfaitement l'avion de légende
des années 30.
En vol
A la mise des gaz, le Gee Bee accélère tellement vite
qu'il est en l’air en 5 mètres environ, la montée
s’effectue suivant une pente assez prononcée.
Une fois en vol stabilisé, je réduis la puissance et j’essaye
les commandes. Les ailerons répondent très bien, la profondeur
et la direction sont nettement plus souples, c’est d’ailleurs
assez agréable car cet avion n’est pas « brutal »,
les trajectoires sont tendues et le système de stabilisation
joue bien son rôle, le décrochage se traduit par une descente
parachutale sans partir en vrille.
La voltige est très facile, les tonneaux sont très légèrement
barriqués (bah oui , l'avion lui même est une barrique
!). Les loopings n’ont pas besoin de prise de vitesse, le moteur
étant largement puissant !
Les plages de vitesse m’ont plutôt impressionné,
ce moustique est capable de filer à très bonne allure
comme de voler lentement.
L’autonomie est d’un peu plus de 5 minutes, la fin se faisant
ressentir par des petites variations de régime.
L’atterrissage ne demande pas de concentration particulière,
on peut approcher moteur coupé ou avec un filet de gaz, le tout
en gardant un peu de vitesse. L’arrondi est une formalité,
car cet appareil garde un peu d’inertie est vient se poser gentiment
sans avoir tendance à rebondir ou à partir en cheval de
bois.
Trajectoires tendues, passages en glissade
ou sur la tranche, figures de voltige en puissance. Le Gee Bee R2
passe tout ça sans mauvaises surprises.
Même les décollages et atterrissages
sont une formalité grâce au système de stabilisation
gyroscopique. Pourtant, l'avion n'a pas une bonne réputation,
les pilotes grandeurs s'y sont faits piéger.
Pour finir
En conclusion , je dirais qu’E-Flite a fait très fort pour
ce qui est d’avoir conçu un Gee Bee qui est très
agréable à piloter et presque à la portée
d’un pilote moyen. Il est vraiment beau à regarder au sol
comme en vol. On irait presque à espérer un autre modèle
de cette série pour pouvoir faire des courses aux pylônes
!