Michael
Christou peut regarder évoluer en toute quiétude ses ailes volantes
qu'il prête souvent à d'autres pilotes, d'autant qu'une nouvelle est
en train de se fabriquer toute seule au même instant ! En effet, ça
fait un moment qu'il a oublié le maniement du cutter et du rabot pour
ne plus utiliser que l'impression 3D. Ce type de construction exige
tout de même de passer des heures devant un écran d'ordinateur pour
la modélisation informatique en 3 dimensions et d'avoir une certaine
expérience des matériaux. En plus de savoir concevoir un modèle avec
une aérodynamique convenable, il faut aussi que les nombreux tronçons
qui le composent s'assemblent correctement et résistent aux contraintes
du vol et des atterrissages. En effet, les plus gros éléments exécutables
avec ces machines grand public tiennent dans un cube de 20 cm de côté.
Le matériau utilisé est principalement du PLA biodégradable qui peut
être obtenu à partir d'amidon de maïs, disponible en bobine. Existant
en plusieurs couleurs, c'est lui aussi qui forme en même temps la structure
interne et la surface, donc le décor final. Le fil est chauffé à une
température proche de 200°. Il passe à travers une buse mobile qui le
liquéfie et l'affine. Le filament déposé sur un plateau ne mesure que
quelques dixièmes. Peu à peu, les couches qui se superposent finissent
par composer un tronçon directement utilisable. Une machine était à
l’œuvre en plein air quasiment tout le week-end.
Pour ceux qui disposent d'une imprimante, les fichiers de fabrication
de plusieurs ailes volantes, droites ou en flèche, au vol tranquille
ou rapide et acrobatique, sont téléchargeables sur le site thingiverse.com |
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