Sorti
d’outre-tombe, l’oiseau de Saqqarah est le plus ancien modèle réduit
volant connu. Il a été découvert en 1891 dans la sépulture d’un notable
égyptien et est désormais exposé dans un musée du Caire. Cet objet exceptionnel,
vieux de 2 300 ans, n’est pas la reproduction d’un oiseau. Si son fuselage
s’en inspire, la partie arrière s’aplatit pour former un stabilisateur
vertical, configuration qu’on ne trouve jamais dans la nature, en haut
duquel se trouvent des encoches laissant suggérer qu’il était équipé
d’un stabilisateur horizontal. L’aile de 18 cm d’envergure est également
profilée aérodynamiquement.
Nila, venu de l'Ile Maurice, l’a reproduit à une échelle 5 fois plus
grande, à base de styro et de carbone mais la peinture est si réaliste
qu'on le croirait en bois sculpté. Sa maquette a reçu 2 moteurs électriques
fixés sur les ailes. Le pilotage est assuré par incidence intégrale
pour le tangage et le roulis, et par variation du régime moteur pour
le lacet. Même si Nila est loin d'être un manche aux commandes, l'oiseau
est stable, virevolte, plane parfaitement. Mais alors, comment et pourquoi
l'histoire de l'aviation a-t-elle pu stagner pendant deux millénaires
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