Peter Lambooy
et Michel Niessen cherchaient dans les archives de l'aviation grandeur
un sujet original : un hydravion qui, de préférence, n'ait jamais été
reproduit en modèle réduit. C'est sur le Westland-Hill Pterodactyl Mk
VII qu'ils ont jeté leur dévolu. Cette dernière version quadrimoteur du
bateau volant imaginé dans les années 30 n'a jamais été produite.
C'est d'abord un imposant modèle qui a été reproduit, mesurant 2,14 m
d'envergure et pesant 3,500 kg, équipé de 4 moteurs électriques. Les premiers
essais lors de la rencontre d'hydravions d'Edersee en Allemagne ont montré
que l'appareil n'arrivait pas à déjauger, et qu'il faisait preuve d'une
certaine instabilité.
Un mulet à échelle réduite a alors été assemblé à base de styro et de
dépron. Il mesure 80 cm et pèse 250 g, équipé de façon beaucoup plus simple
en monomoteur. L'aile possède un profil planche suffisant pour déterminer
précisément le centrage. Ce proto a permis de détecter une instabilité
en lacet et de statuer sur l'emplacement du train d'atterrissage nécessaire
pour voler sur la piste en dur de Boissy.
Après quelques modifications, c'est donc assez serein que le pilote a
aligné le grand modèle sur la piste. Les premiers mètres sont assez laborieux
car les dérives en bout d'aile ne sont pas soufflées et il est difficile
de garder l'axe. Mais dès qu'un peu de vitesse est atteinte, tout va bien
et le Ptero finit par s'envoler après un long roulage. Avec son volumineux
fuselage suspendu sous son aile haubanée et le ronronnement des 4 hélices,
l'appareil est vraiment impressionnant et semble se comporter de façon
tout à fait saine.
Tout s'annonce donc très bien pour les prochains essais sur l'eau. |
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