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20 juin 2010
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Un classique Warbird à la sauce électron

Présentation : Fred Klein

Mustang, un nom que tous les modélistes et les passionnés d'aviation connaissent. Rappelez-vous le film « Empire du soleil » avec le petit garçon hurlant au passage des Mustang P-51, "Cadillac of the sky !". Bon bah nous y voilà, moi aussi je vais me laisser tenter par la Cadillac du ciel version Hyperion.
Un autre facteur déclanchant cette frénésie de Mustang, c'est les courses poursuites des copains au terrain avec leurs warbirds Kyosho à pétrole, et j'avais envie de voir si un électrique pouvait se mesurer à ça !

Les grandes lignes
Le pedigree de ce modèle est simple, une honnête semi-maquette de cet avion qui plait tant. De mon côté, le Mustang est loin d'être mon favori chez les warbirds mais le modèle Hyperion a sur le papier quelques arguments qui penchent en sa faveur :

  • sa taille raisonnable voisine de 1,25 m,
  • un fuselage fibre, avec quelques panneaux de structure qui réhaussent le tout
  • des ailes structure légères et rigides (découpe laser, entoilage posé)
  • un train rentrant mécanique, si, si,
  • la possibilité de motoriser « économique » en 3S.

Ajouter à cela 4 décorations différentes et faites flamber la carte bleue. L'allumette déclenchant l'incendie a été grattée chez Miniplanes, qui m'a fait parvenir le kit en quelques jours. Rapide et efficace, ça mérite d'être signalé.


La doc du fabricant.

Le kit
À l'ouverture on se retrouve avec la désormais classique jolie boîte en carton bien remplie. Tout est bien emballé et rien n'a souffert du transport depuis les lointaines contrées asiatiques de production jusqu'aux bords de Marne où l'assemblage final va avoir lieu...

Donc je résume : les ailes sont construites droites, en deux moitiés, entoilées, sur une jolie structure en contre-plaqué et balsa découpée laser. Le profil est un biconvexe dissymétrique à 14 ou 15% d'épaisseur. Les ailerons sont posés, il reste à coller les charnières fibre. Les puits des servos sont à découvrir sous l'entoilage (un petit coup de cutter type Xacto) de même que les supports de trains rentrants et puits de roues. De cette façon, si on souhaite minimiser la masse finale, on ne pose pas le train et on lance à la main. Seuls bémols à mon goût : l'épaisseur des bords de fuites, qui font 5 bon millimètres, j'aurais aimé quelque chose de plus fin, et les saumons en structure entoilée font un peu « cheap » . Je pose un 7/10 pour les ailes, circuler, y a rien à voir, principalement pour des raisons esthétiques (gros bords de fuite et saumon).

Le fuselage est une jolie pièce de fibre, résine polyester (cadence de production infernale et savoir-faire chinois actuel obligent) et forcement de moins bonne qualité qu'un kit à 600 euros. J'enfonce une porte ouverte à ce sujet, mais ça fait du bien. Toutefois le travail reste très bien exécuté et c'est ce qui compte. Le fuselage est peint, le capot fibre qui s'adapte parfaitement est totalement raccord, la trappe d'accès à l'accu est quasi invisible, son verrou est posé et fonctionne, donc pour moi c'est 10 sur 10.
La prise d'air ventrale est également en fibre et sera rapporté par dessous l'aile pour la fixation de cette dernière.
Ajouter à cela la platine servos, la platine accu, les gaines de commande pour le stabilisateur et la dérive déjà en place, les couples et renforts collés. Ma note finale sera 11/10 pour le fuselage !

Le cône tout alu est livré, le train rentrant également.

Un cône alu avec flasque alu, qui file parfaitement sur le capot parachève le chef d'œuvre, encore un 10/10.

Les empennages (stabilisateur et drapeau de dérives) sont archi classiques, en treillis de baguette. Là aussi les bords de fuites sont costauds et auraient gagnés à être amincis. Ces pièces sont bien sûr toutes entoilées, les parties mobiles ne demandant plus qu'à être maintenues en place par le collage des charnières. Même verdict que pour les ailes 7/10.

Côté accastillage tout est présent en sachet.

  • Bâti moteur contre-plaqué/époxy avec piqueur et anticouple de série pour l'électrique
  • Bâti moteur bois pour thermique (classe 25)
  • Roues, arrêts de roues, roulette de queue directrice
  • Trappe de servos d'ailerons déjà entoilés.
  • Train rentrant alu mécanique, à verrouillage haut et bas (ça fait sérieux non ?)
  • Vis, écrous, rondelles, corde à piano chinoise (c'est une qualité à part entière, très clinquante et un peu trop souple à mon goût, mais qui, guidée dans une gaine, convient bien là), arrêts de corde à piano, guignols à visser, Velcro pour l'accu...
  • La verrière thermoformée est limpide et déjà peinte, il ne reste plus qu'à découper selon le pointillé !

Je pense que ça vaut 9/10 pour ne pas mettre 10/10... C'est totalement injuste, je sais.

La notice est un fascicule tout en illustration, avec préconisation sur les vis et les types de colles à employer. Là encore 9/10, il faut bien qu'Hyperion progresse !

Installation de la radio dans le fuselage.
Sortie des commandes et roulette de queue combinée.
Le cockpit mis en place.
Téton de fixation d'aile et raccord stab/dérive.

Pour compléter, j'ai rajouté un Axi 2826/10 que je prévois de faire tourner en 4S. Pourquoi ce choix ? Ma réponse est simple : j'avais ce moteur dispo. Il est complété par un bâti montage arrière. C'est sans doute beaucoup pour ce modèle, je vais donc avoir la configuration « lourde » mais je suis très confiant sur le sujet.
Un contrôleur 60 A, un accu 4S 3500 mAh et une hélice 12"x8" APC-e terminent la chaine de propulsion.

La configuration proposée par Hyperion tourne sur une base batterie 3S et un moteur Hyperion Z3025-8 avec une 10"x7". Les vidéos glanées sur le net démontrent le caractère amplement suffisant de cet ensemble pour le Mustang.

Deux servos de 9 grammes puissants pour les ailerons, et deux 15 grammes pour la profondeur et la direction.
Un servo de train rentrant type BMS 380 Retract de chez Blue Bird commandé pour l'occasion animera les pattounes du Mustang.

Il faudra aussi des rallonges 60 cm pour les servos d'ailerons et éventuellement les autres suivant la longueur du fil offert par le fabricant du servo.

Le moteur Axi 2826/10 installé par l'auteur. De la puissance à revendre...
Le capot moteur moulé en fibre de verre, avec de nombreux marquages et la peinture réalisée.
Les ailerons sont attaqués en direct, avec un micro servo fixé sous le carénage.

Montage rapide
Le montage n'appelle vraiment aucun commentaire, et cette fois pour de vrai, si le rédac'chef est d'accord, je ne vais pas vous décrire le montage. La notice si vous la suivez pas à pas vous conduira au bout de 5 heures à avoir un Mustang complet, prêt à prendre l'air.

Le seul point que je vais développer est la pose du train. Je m'attendais à en baver pour le réglage du train mécanique, et au final ça n'a pas été le cas. J'ai raccordé les cordes à piano chinoises sur le palonnier du servo de train et du premier coup, verrouillage haut et bas. Ça, je pense que ça mérite d'être mentionné.
Voilà mon Mustang est prêt, centré un peu plus avant que ce qui est indiqué par la notice, c'est une mauvaise habitude que j'ai.

Direction le terrain
Me voilà sur la piste du club, tout seul, pas un chat. Dans un sens, je préfère, comme ça je peux tout faire comme je le veux, sans entendre les petits commentaires pleins de gentillesse mais qui finissent par déconcentrer un peu. Je suis un garçon sensible !

Je branche le pack, le contrôleur hurle (mon dieu que le volume est fort) que j'ai bien branché un 4S ! Et voilà l'avion qui s'anime.

Je bouge les ailerons, la profondeur, la dérive, tout va bien, ça débat dans le bon sens ! C'est un bon début. J'actionne l'inter du train, ça rentre et ressort sans problème aussi. Il est temps de voir comment le moteur daigne entrainer l'hélice. J'ouvre la vanne à électrons et l'hélice s'ébroue dans un joli bruit ! Plein watt ça tire fort. Mon capital confiance à ce moment se trouve gonflé à bloc, il faut y aller.

Je prends le petit taxiway qui mène à la piste, le guidage est aisée, la roulette officie sans sourciller. Un dernier virage et le Mustang est aligné face au vent.

J'ouvre doucement les gaz, il prend de la vitesse, passe en ligne de vol, en corrigeant avec la dérive la tenue de l'axe, et le voilà en l'air à "mi-gaz" ! Pas de doute, le P51 Hyperion est fait pour voler.

Un peu plus de gaz encore histoire de passer le domaine de vitesse critique, et il se met à filer, un coup d'inter et le train rentre. À ce moment-là, il devient très beau en vol, le fuselage est volumineux, comme un vrai, beaucoup plus réaliste que d'autres reproductions qu'on croise sur les terrains.

Quelques tours de terrain pour ajuster mon pilotage à l'avion et vice versa, et c'est parti pour quelques fantaisies, sur fond de boucles et tonneaux, et tout ce qui est composé de ces deux figures de base qui font mon bonheur.

Pleins gaz, avec la propulsion décrite plus haut, le Mustang avance fort, mais pas de façon brutale, il reste très onctueux, creuse un peu les trajectoires, même avec une masse pas énorme, il donne la sensation d'avoir plus d'inertie que des modèles plus gros, et il n'est pas trop difficile d'adopter un vol maquette. Le plus surprenant, et ceux qui ont vu à la Ferté ou ailleurs un vrai P51 voler, c'est que ce modèle réduit produit un sifflement digne du grandeur ! La classe pour un zinc de 1,25 m d'envergure.
Le décrochage est là aussi très sage et arrive tardivement, part sur une aile mais sans violence, et se rattrape en quelques mètres. Alors pas de quoi s'inquiéter.
Les passages bas sont un régal, la ligne train rentré est un plaisir pour les yeux, l'avion ne bouchonne pas et ne manifeste aucune tendance au « snaking » comme d'autres warbirds à verrière goutte d'eau.

Après presque 15 minutes à ce régime, les endorphines inondant les récepteurs de mes cellules, il faut penser à se poser.
Les roues sont sorties en vent arrière, et ne provoquent aucun changement d'assiette, c'est toujours ça de pris, et en route pour l'étape de base, en réduisant les gaz. Encore un virage à 90° et vous vous retrouvez en finale, les gaz sont réduits encore, le Mustang adopte un pente de descente queue haute, très agréable, qui vous conduit vers le point d'aboutissement (comme on dit en grandeur je crois) et à 30 cm du sol on sollicite en douceur la profondeur pour tangenter la piste. Voilà c'est fait, le train a tenu le coup sans broncher, la roulette de queue reprend contact avec la piste et le Mustang se freine.
Il vous reste encore des électrons pour taxier et revenir au point de départ.

L'accu est vite déconnecté et sorti du fuselage, il est tiède, mais loin d'être maltraité.

Le pilote est content, il arbore ce sourire béa du premier vol, et pense au second vol. Le chargeur sonne, ça y est, l'accu numéro deux est prêt, en piste.
La conclusion sur les qualités de vol : fabuleux, et je pèse mes mots.

A l'usage...
Après une vingtaine de vols, les points à surveiller :
Le train rentrant, qui quand on touche un peu fort peut voir les cordes à piano s'enfoncer un peu, et du coup ne peut plus manœuvrer correctement.
À part ça le train est robuste et se verrouille facilement en position haute ou basse.

J'ai découpé la sortie d'air ventrale afin d'évacuer l'air chaud, rien n'est prévu d'origine. De plus l'air s'engouffrant par la prise d'air du radiateur d'huile tout à l'avant, le fuselage en surpression avait fini par voir le collage de la dérive s'ouvrir un peu. Souci vite bloqué avec une infiltration de docteur cyano. Enfin à surveiller quand même.

Le seul défaut à mon sens est d'ordre esthétique, les jambes de train un peu courtes qui au sol lui donnent une allure un peu rase-bitume.
Si Hyperion pouvait lui rallonger les jambes...

Caractéristiques techniques

Nom : Mustang P-51D Class .25
Fabricant : Hyperion
Envergure : 120, 6 cm
Longueur : 105 cm
Surface : 25,6 dm²
Poids : 1450 à 1650 g
Moteur conseillé : Hyperion Z3025-8
Hélice : 10"x7"
Batterie : 3S
Radio : 5 servos

Contacter l'auteur : fredk@jivaro-models.org


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